Le personnage, Constance Chatterley, fait montre de cette fraicheur chère à l’auteur britannique, elle cherche d’abord à prendre du plaisir d’une façon presque ingénue. Elle ne porte pas la chape de plomb morale des gens de son temps et fait peu de cas des conventions sociales, qu’elle n’ignore cependant pas. Ce n’est pas un esprit provocateur ou pervers, en réalité sa quête de plaisir, elle la mène par easy « bon sens ». C’est avec amusement que je me remémore ce mélange de candeur et de pugnacité qui fait son caractère. Je me suis dit bon, dans le contexte de l’époque, une cheville qui dépassait et le Parquet de Paris était saisi, attendons de lire.
Il s’engage dans l’armée britannique et part combattre sur le continent européen. Il déserte bientôt et rejoint l’armée prussienne des soldats de Frederic II afin d’échapper à la peine de mort. Envoyé en mission, il doit espionner un noble joueur, mène un double-jeu et se retrouve sous la protection de ce dernier. Introduit dans la haute société européenne, il parvient à devenir l’amant d’une riche et magnifique jeune femme, Lady Lyndon. Prenant connaissance de l’adultère, son vieil époux sombre dans la dépression et meurt de dépit. Redmond Barry épouse Lady Lyndon et devient Barry Lyndon…
Une censure d’une idée trop nouvelle pour l’époque mais normale aujourd’hui sans doute… Au printemps, elle fait la connaissance de Parkin, le garde-chasse du domaine. Ils retournèrent, Clifford et Constance, chez lui, à Wragby Hall, le domaine de famille. Son père était mort, Clifford avait hérité du titre ; il était Sir Clifford, et Constance était Lady Chatterley.
Or cette première étape vers le toucher est aussi une première rencontre qui va se doubler dans le texte et à l’écran d’une pure épiphanie, où la « imaginative and prescient haptique » have a tendency à actualiser le corps de l’autre. C’est un roman érotique qui a secoué la littérature du XIXe siècle, au point de ne pouvoir être imprimé au Royaume-Uni qu’après la mort de son auteur. Signé de la plume de David Herbert Lawrence, plus connu sous le nom de D.
Prenez plaisir, savourez fort et à pleins poumons cette oeuvre magnifique, du moins c’est mon appréciation, c’est-à-dire, pas grand-chose. Voici l’un de mes plus grands coups de coeur toutes catégories confondues. Ce film tout en finesse sur des personnages en quête d’eux même nous raconte l’apprentissage de la véritable liberté. Un film smart et sensuel où le spectateur est invité à une touchante initiation charnelle.
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Alors elle arpente assidument la forêt qui jouxte le parc du château et tombe inévitablement sur un faux rustre, Oliver Mellors, ancien officier dans l’armée des Indes, réfractaire au milieu mondain et au franc-parler assassin. Ce personnage sans concession va fatalement attirer Lady Chatterley bien que notre garde-chasse patoisant et aux trois-quarts ermite se soit bien juré de ne jamais plus retomber dans les filets d’une femme… Si leur entente a toujours été plus intellectuelle que physique, l’incapacité de Clifford à satisfaire sa femme et à lui don…
Son Parkin est rugueux et peu bavard, mais il se révèle peu à peu au contact de Connie. L’Amant de Lady Chatterley est ainsi, pour le romancier, l’occasion de réaffirmer sa conception de l’amour physique comme moyen de retrouver le contact avec les forces instinctives et naturelles de la vie. Censuré pendant trente ans en Angleterre et aux États-Unis en raison de ses audaces de forme, le récit devait longtemps connaître un succès de scandale.
Un plan d’ensemble en vue subjective nous laisse alors découvrir Parkin (Jean-Louis Coulloc’h), en pleines ablutions, de dos, torse nu, le pantalon rabattu sur les hanches, penché sur un tonneau, s’aspergeant vigoureusement la tête et la nuque. Après cette première apparition du garde-chasse, on revient très vite sur Constance, cadrée de face et en gros plan, depuis le level de vue qui serait celui de l’homme si par malheur il venait à se retourner. La jeune femme observe le corps qui se dresse devant elle encore quelques secondes, effarée, puis recule dans le plan sans faire de bruit.
Au début, je trouvais les paysages bien filmés, très beaux, jusqu’à ce que ça se transforme en poncifs (le bourgeon qui éclôt en même temps que le désir de la femme augmente est une métaphore rebattue…). Tu as raison, l’acteur Jean Louis Coulloc’h est une vraie révélation. Tu as employé le mot authentique pour le qualifier, et je trouve qu’il lui va à merveille. Il a le physique parfait pour interpréter le garde-forestier.
Au-delà des galipettes, je n’ai jamais lu de pages qui décrivent aussi bien les sensations amoureuses. Je ne peux que conseiller la lecture de ce livre en lieu et place de cette littérature érotique low cost qui pollue les rayons des librairies avec des couvertures ridicules qui ressemblent à des pubs de lingerie pour la Saint Valentin. Au XVIIIe siècle en Irlande, à la mort de son père, le jeune Redmond Barry ambitionne de monter dans l’échelle sociale. Il élimine en duel son rival,un officier britannique amoureux de sa cousine mais est ensuite contraint à l’exil.
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Quelques longueurs m’ont un peu agacée, notamment lorsque Clifford et ses amis échangent des pensées “philosophiques” ou quand Constance est perdue dans des pensées que l’auteur nous fait partager. L’écrivain a travaillé avec minutie et un grand artwork poétique, ses descriptions du bois qui entoure la propriété que Connie traverse pour rejoindre son amant. Il entremêle ainsi l’éveil progressif de la nature hivernale endormie et son éveil érotique. La chaleur du contact, qui est celle de l’émotion extrême des amants, n’a d’équivalent que la fébrilité de la caméra portée de Pascale Ferran, qui semble vibrer du même désir que les personnages et dont la spontanéité s’accorde à leur shock. Les rapports charnels se succéderont ensuite et marqueront autant de nouvelles étapes dans une development exponentielle vers le plaisir et la tendresse, jusqu’au couronnement amoureux des deux amants.
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Constance, essoufflée par sa promenade vers la maison du garde-chasse, s’assied un prompt sur un banc, les mains posées sur les cuisses, reprenant la position dans laquelle elle s’était arrêtée après avoir vu pour la première fois Parkin. Puis au détour d’un virage, elle est soudain stoppée dans sa marche par la vision d’un champ de jonquilles, qui a littéralement remplacé Parkin, confondu tout au lengthy du roman avec la forêt. Elle s’immobilise et observe avec shock un parterre de fleurs jaunes que nous découvrons depuis son point de vue, en caméra subjective, comme nous avions découvert Parkin. Mais cette fois-ci la jeune femme descend la pente du talus vers le pré fleuri en accélérant le pas, et la caméra de la filmer de face, la suivant cahin-caha dans cette brève course en avant. La fuite à reculons de la séquence de la toilette est ainsi contredite, tandis que Constance se propulse vers l’objet de son désir. Elle se fige de nouveau dans la contemplation de ce paysage plein de vitalité.
Autres Films
Aucune tentative de la half de la cinéaste de transposer par un travail spécifique sur la photographie ou par un quelconque effet spécial la « resplendissante blancheur » du corps divinisé de Parkin. Trois longs paragraphes du roman sont condensés dans deux plans lorsque le corps de l’homme est non seulement incarné mais apparaît en toute irréalité par la grâce d’un faux-raccord. Et notre regard d’être endigué par la mise en scène, qui nous place précisément du level de vue de Constance – nous sommes dans sa tête – tout en variant les échelles de plans pour révéler la fantasmagorie. On quitte alors un prompt le visage hagard de Constance pour un gros plan sur ses mains relâchées, oubliées sur ses cuisses, paumes tournées vers le haut, ces mains qui n’ont rien touché mais qui sont comme toutes retournées d’avoir été si proche d’un corps. En découvrant pour la première fois et par effraction ce corps d’homme, synonyme d’un nouveau monde insoupçonné, Constance découvre la possibilité du corps humain dans son entier, et du sien en particulier.
L’écrivain recommandait notamment « une angle fraiche et naturelle, sans complexe, envers le sexe » comme « le seul remède à l’heure où nous pataugeons, plus ou moins ouvertement, dans l’inondation pornographique. En lisant les critiques négatives, je m’aperçois des énormes malentendus qui peuvent exister entre nous tous, les commentateurs. C’est un cinéma contemplatif, il suffit de s’en informer et de ne pas y aller à moins d’être masochiste.Il n’a aucun metteur passionné par son métier qui soit fool. Tout au contraire, c’est une occupation qui regorge d’intelligence, souvent incomprise.
Peu à peu, le visage de Constance se dessine, et la fièvre qui la brûle pousse sa plume vers des audaces qu’il paiera très cher. Les sélections et les coups de cœur de la rédaction de PREMIERE, toutes les nouveautés françaises et américaines, et les movies qui ont fait l’histoire du cinéma. Lord Chatterley revient infirme de la guerre et pousse sa jeune épouse dans les bras de son garde-chasse. Il veut ainsi assurer la dynastie des Chatterley. Constance Reid a 23 ans lorsqu’elle épouse Sir Clifford Chatterley. Peu après, le Lieutenant half se battre sur le front en 1917 et revient brisé, paralysé et impuissant.
Si la femme ne lui cédait pas, il ferait l’enfant, se rendrait insupportable, s’en irait en gâtant ce qui aurait pu être si agréable. Mais une femme pouvait céder à un homme sans céder son moi profond et libre. Les poètes, les gens qui parlent de l’amour ne semblaient pas en avoir assez tenu compte. Une femme pouvait prendre un homme sans s’abandonner vraiment. Au contraire, elle pouvait person de l’acte sexuel pour acquérir un pouvoir sur l’homme.
A travers tous ses écrits (« Femmes amoureuses », « Amants et fils », « Kangourou »…), Lawrence cherche à réhabiliter le charnel, l’état de nature de l’homme qui serait, selon lui, détruit, perverti par une approche trop cérébrale et trop civilisée de la sexualité. Son œuvre prône un retour au « sacré primitif ». 25 Pascale Ferran et Roger Bohbot, Lady Chatterley et l’homme des bois, Scénario d’après l’œuvre de D. 23 Pascale Ferran et Roger Bohbot, Lady Chatterley et l’homme des bois, Scénario d’après l’œuvre de D. H. Lawrence, Paris, Gallimard, 2008, p. 65 (supplément au DVD Lady Chatterley et l’homme des bois, Arte Vidéo, Edition Prestige, 2008).
Après l’interdiction par la censure de L’Arc-en-ciel , il quitte l’Angleterre, espérant échapper ainsi au conformisme britannique. Beaucoup trop de longueurs et de répétitions rendent la lecture poussive et les personnages ne facilitent pas la selected. Très belle réflexion sur le corps et la sensualité.
Il ne mourut pas ; ses débris semblèrent se rejoindre. Puis on le déclara guéri, et on le renvoya à la vie avec la moitié inférieure de son corps, à partir des hanches, paralysée pour toujours. Ils avaient eu un mois de lune de miel, après quoi il était reparti pour le entrance des Flandres1.
Les poètes qui l’avaient glorifiée étaient surtout des hommes. Les femmes avaient toujours su qu’il y avait quelque chose de meilleur, quelque chose de plus haut. Et maintenant elles le savaient avec plus de précision que jamais. La belle et fière liberté de la femme était supérieure à toute espèce d’amour sexuel ! Par malheur, le point de vue des hommes était si arriéré !
Il a une apparence un peu impolite, presque “à la Brando”, qui convient très bien au personnage. Le plus bel exemple est une scène marquante du film où les deux amants courent nus, délirants de joie, sous la pluie. Cette scène est filmée de façon tellement naturelle , elle est joyeuse et très belle. Le film de Pascale Ferran est, à mes yeux, la plus belle adaptation, et j’ajouterais la plus juste, du livre de DH Lawrence. Retiré dans les collines de Toscane, il a rompu avec le «crachin infect» de l’Angleterre industrielle et lutte farouchement contre cette tuberculose qui finira par le terrasser quatre ans plus tard. Chaque matin, il quitte la villa Mirenda, gagne les pinèdes et s’assoit au pied d’un arbre, un cahier sur les genoux.
Cette image peut avoir des imperfections automotive il s’agit d’une image historique ou de reportage. Je n’ai pas aimé la diction, l’élocution de Marina Hands qui fait limite cruche. Certaines scènes sont d’ailleurs assez ridicules . Je n’ai pas été convaincue par les scènes érotiques non plus… Hippolyte Girardot donne aussi vie avec émotion et retenue à un personnage brisé par la vie mais capable de générosité et de compassion pour sa femme.
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- Le personnage, Constance Chatterley, fait montre de cette fraicheur chère à l’auteur britannique, elle cherche d’abord à prendre du plaisir d’une façon presque ingénue.
- Un livre que j’ai lu au lycée et je viens de me rendre compte que j’avais oublié de l’ajouter à ma bibliothèque !
- Le romancier, et la cinéaste à sa suite, traitent ce lent apprentissage du contact physique en convoquant une expérience tactile du monde.
- En fait, j’ai eu l’impression qu’elle avait voulu faire un movie dans le même style que David Lean pour la fille de Ryan mais sans avoir son talent…
Il n’en fallait pas plus pour scandaliser les uns, et étourdir les autres. Dans le château des Chatterley, Constance coule des jours monotones, enfermée dans son mariage et son sens du devoir. Au printemps, au coeur de la forêt de Wragby, elle fait la connaissance de Parkin, le garde-chasse du domaine.
Ils vinrent commencer la vie en commun dans le château, un peu à l’abandon, des Chatterley, avec un revenu un peu insuffisant. Clifford avait une sur, mais elle était partie. Estropié pour la vie, sachant qu’il ne pourrait jamais avoir d’enfants, Clifford revint aux fumeux Midlands2 pour faire vivre, tant qu’il le pourrait, le nom de Chatterley. Pour ces raisons-là, celles et ceux qui ont un petit niveau d’anglais ou « wordwise » sur leur liseuse, la version anglaise est assez facile à lire. J’apparel votre consideration sur certaines traductions qui ont fait le choix (j’ai pu le vérifier) de traduire certains mots, volontairement familiers, dans un langage plus neutre ce qui me semble dénaturer pour partie les personnages.
Constance, figée sur place, est en effet poursuivie par sa imaginative and prescient, imaginative and prescient à distance qui se proceed malgré elle et en dépit de toute logique. L’objet lointain est importé dans le présent immédiat du sujet émerveillé through une réduction improbable de l’espace où le corps est à portée de main. La postérité tend à négliger l’arrière-plan du roman mais D.H Lawrence n’est pas tendre avec l’industrialisation à marche forcée de son temps. Le récit ne se limite pas à l’exploration des fourrés et aux tasses de thé entre gens de bonne compagnie. Le mari souhaite une descendance et suggère à la Lady de se dégoter un reproducteur mais ce dernier doit être de la bonne société et il proscrit toute tentation de passion. Dépossédé de ses attributs, l’impuissant tente d’intellectualiser la selected pour la négliger, mais il est débordé par les forces de la nature.
États-Unis, Ceylan, Australie, Nouvelle-Zélande, Tahiti, Mexique puis de nouveau l’Europe en lengthy en giant et en travers … Frieda et D. H. Lawrence ne tiennent pas en place et mènent une vie bohème, au gré des invitations de riches aristocrates séduits par ce couple hors du commun. Atteint de tuberculose, l’écrivain britannique s’éteint le 2 mars 1930 à Vence, dans le Sud de la France. Frieda von Richtofen, qui s’est remariée à la mort de l’auteur avec un officiel italien, Angelo Ravagli, lui survivra pendant 26 ans, avant de décéder le eleven aout 1956, le jour de son 77e anniversaire. La sulfureuse Allemande, celle sans qui L’Amant de Lady Chatterley n’aurait jamais existé, s’éteint dans de son ranch de Taos, au Nouveau-Mexique, au sein duquel les deux amants terribles de la littérature s’étaient aimés pendant un temps. Des bouquets de noisetiers, un lavis de renoncules frémissantes, une clairière tapissée d’anémones, la tendre caresse du soleil sur le buste des premières jonquilles.
Entre la communauté rurale anglaise et le monde industriel, c’est tout le tissu d’un pays qui se déchire. La forêt du roman, où vit Mellors, le garde-chasse, représente le dernier espace de sauvagerie et de liberté ; woman Chatterley l’y retrouve et s’y retrouve, tout en voyant basculer son univers habituel. Ce roman poétique doit être lu comme un mélange de voyage initiatique, de descente aux enfers, comme une grande lamentation sur l’état de l’Angleterre, aux échos bibliques. Trois variations de L’amant de Lady Chatterley ont été écrite par D.H.